Déclaration de l'ICOMOS sur la destruction intentionnelle du patrimoine culturel en Libye
La destruction intentionnelle de sites du patrimoine culturel en Libye, en particulier des sanctuaires soufis et des bibliothèques à Zliten, Misrata et Tripoli, a soulevé l'inquiétude de la communauté internationale.
L'ICOMOS, le Conseil international des monuments et des sites, condamne toute forme de destruction intentionnelle du patrimoine culturel et toute profanation des lieux de culte.
En rappelant l'essence même de la Convention de La Haye de 1954, et en se référant à la Déclaration de l'UNESCO concernant la destruction intentionnelle du patrimoine culturel, l'ICOMOS demande aux autorités libyennes de prendre toutes les mesures appropriées pour empêcher qu’une telle destruction intentionnelle ait à nouveau lieu, et de s'efforcer, par tous les moyens appropriés, de veiller au respect du patrimoine culturel dans le pays. Les croyances et la diversité culturelle de la population libyenne, sous toutes leurs formes, sont dignes de respect et doivent être protégés.
La diversité culturelle est une source de développement durable pour tous les peuples et les nations, et inspire les générations futures. Comme le souligne la Convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles, la diversité culturelle est importante pour appréhender des droits de l'homme et indispensable à la paix et la sécurité aux niveaux local, national et international.
L'ICOMOS, le Conseil international des monuments et des sites, est une organisation mondiale non gouvernementale associée à l'UNESCO. Sa mission est de promouvoir la conservation, la protection, l'utilisation et la mise en valeur des monuments, des ensembles bâtis et des sites. Il participe à l'élaboration de la doctrine, à l'évolution et à la diffusion des idées, mène des activités de plaidoyer en faveur du patrimoine culturel. L'ICOMOS est l'organe consultatif du Comité du patrimoine mondial pour la mise en œuvre de la Convention du patrimoine mondial de l'UNESCO.
Rédigé le 21 septembre 2012