L’assistance apportée aux États parties par l'ICOMOS
En plus de ses responsabilités concernant l’évaluation et le suivi de l’état de conservation des sites culturels, l’ICOMOS offre ses services aux États parties qui rencontrent des difficultés face aux exigences de la Convention du patrimoine mondial. Il peut intervenir à différents stades du processus d’inscription des sites, soit :
En amont : L’ICOMOS peut conseiller un État partie pour un site n’ayant pas encore été proposé pour inscription. À ce stade, il peut réaliser une étude de faisabilité afin d'établir si le site pourrait constituer une future proposition d'inscription solide, prodiguer des conseils sur la logique des limites du site et de sa zone tampon ou sur la méthodologie de l’analyse comparative qui doit figurer dans le dossier de proposition d'inscription, etc. En aucun cas l’ICOMOS ne peut participer à la rédaction dudit dossier. Son rôle est simplement d’orienter le travail de l’État partie dans la bonne direction. À cet égard, l’ICOMOS encourage les États parties à organiser et à perfectionner leur Liste indicative avant de préparer des dossiers de nomination. Ce travail préliminaire, que l’ICOMOS peut également guider, permet d’identifier les sites les plus prometteurs du pays et d’optimiser temps et ressources financières en se concentrant dès l’abord sur les biens les plus susceptibles d’être inscrits sur la Liste du patrimoine mondial.
En aval : L’ICOMOS peut fournir une assistance à un État partie qui rencontre des difficultés spécifiques par rapport à un site déjà inscrit sur la Liste du patrimoine mondial. Par exemple, il peut donner un avis technique sur des problématiques telles que la construction d’un nouveau projet de développement, la mise à jour du plan de gestion, la restauration d’un monument, etc.
L’assistance offerte par l’ICOMOS peut prendre différentes formes : elle se traduit généralement par une étude substantielle de documents, d’une mission in situ et de discussions directes avec l’État partie concerné. Au terme de ces échanges, l’ICOMOS produit un rapport final qu’il remet à l’État partie et dont le Centre du patrimoine mondial reçoit une copie. Contrairement aux activités d’évaluation et de suivi, ce service n’est pas automatiquement financé par le Fonds du patrimoine mondial. L’État partie peut néanmoins adresser une demande d’assistance financière internationale au Centre du patrimoine mondial.