Conférence - Le Patrimoine pour la Résilience et la Renaissance Climatique en Afrique
Cette année, la Journée du patrimoine mondial africain a mis en lumière le rôle et l'importance du patrimoine dans la résilience climatique au sein des communautés africaines.
Des jeunes chercheurs venant de 32 pays d'Afrique ainsi que d'autres continents ont collaboré avec l'Université de Lincoln au Royaume-Uni, et le British Academy Early Career Researchers Network (BA-ECRN) pour organiser une conférence sur le thème « Patrimoine pour la résilience climatique et la renaissance en Afrique : Engagements critiques pour un avenir transformé » le 9 mai 2024.
La conversation a commencé par des présentations du Dr Hossam Mahdy (Président de l'ICOMOS CIAV) sur le patrimoine pour la résilience climatique et la renaissance en Afrique à travers le prisme de la Charte de Venise, suivies par des présentations sur différents aspects liés au patrimoine africain. Efua Oyofo, chercheur indépendant et conteur, a donné un aperçu des moyens d'exploiter des récits audiovisuels africains pour faire progresser la décolonisation culturelle.
La conférence s'est articulée autour de 3 thèmes différents. La session 1 comprenait des présentations d'Anne Kairu (Université de Birmingham, Royaume-Uni), Olawale Akinrinde (Université de Johannesburg, Afrique du Sud), Calvince Ouko (Université coopérative du Kenya, Kenya), Aliyu Abdu (ICOMOS Nigéria) et Tariq Umar (Université de l'Ouest de l'Angleterre, Royaume-Uni) qui ont échangé sur les complexités liées à l'amélioration de la résilience climatique et de la transformation des communautés à travers le patrimoine pour viser l'avenir souhaité par ces dernières.
Dans la session 2, Siyan Oyeweso (Ocun State University, Nigeria), Zosu Taiwo et Olawale Yemisi (CBCIU, Nigeria), Olufemi Adetunji (membre du Conseil d'Administration de l'ICOMOS / University of Lincoln, UK), Abiola Tella (University of Ibadan, Nigéria), Nancy Marangu (Chemichemi Foundation), Oluwatimileyin Shonowo, Kehinde Bruwa, Grant Tregonning et Diego Pajarito Grajales (Université de Glasgow, Royaume-Uni) et Bunmi Alugbin (Université de Lagos, Nigéria) ont discuté des différents systèmes de connaissance et des innovations qui influencent la protection et la valorisation du patrimoine.
La session 3 a été marquée par les présentations de Gordon Omenya (Université de Bristol, Royaume-Uni), Paola Vargas Arana (Université de Manchester, Royaume-Uni), Natalia Dniprenko (Université des arts créatifs, Royaume-Uni) et Bridget Menyeh (Université Robert Gordon, Royaume-Uni), qui ont débattu au sujet des différentes approches de la décolonisation du patrimoine et de l'identité africains.
D'autres chercheurs et professionnels - Derrick Odidi, Olivia Nthoi (Botho University), Elissa Rukundo (Digital Heritage Preservationist Platform, Rwanda), Lauren England, Eka Ikpe et Roberta Comunian (King's College London, Royaume-Uni) et Nikolas Perneczky (Queen Mary University of London, Royaume-Uni) - ont présenté des exposés éclair sur différents aspects et moyens d'exploiter le patrimoine pour relever des défis sociétaux globaux affectant les communautés africaines.
La conférence s'est terminée sur les remarques finales de Chilangwa Chaiwa, vice-présidente de l'ICOMOS (région Afrique), qui s'est penchée sur les différentes questions soulevées par les intervenants pour souligner le rôle central du patrimoine dans le développement social, économique et environnemental des communautés africaines. Chilangwa Chaiwa a recommandé d'accorder plus d'importance à l'Agenda 2063 de l'Union africaine afin de créer une croissance inclusive, une identité culturelle forte, un patrimoine commun, des valeurs et une éthique.
De gauche à droite : Diego Pajarito Grajales, Nataliia Dniprenko, Calvince Ouko, Farah Shahrin, Tariq Umar, Diana Abdullah, Olufemi Adetunji, Oluwatimilehin Shonowo, Gordon Omenya
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