Au Cameroun, le patrimoine est

menacé par abandon et ignorance de la valeur du patrimoine, par la destruction inconsciente dur patrimoine vernaculaire et par le manque de structure de connaissance et de protection. Les services dur patrimoine ne sont pas encore opérationnels (manque de formation et manque de moyens financiers).

Pour une superficie de 475.442 km² et une population de 12 millions d’habitants, le Cameroun est situé dans l’Afrique Centrale au fond du Golfe de Guinée. Il constitue tout l’Afrique en un seul pays, c’est pourquoi on l’appelle traditionnellement l’Afrique en miniature. Ainsi, s’agissant des établissements humains, il est cette source d’où jaillissent toutes les formes de manifestations des sensibilités africaines en offrant toutes les variétés des richesses urbanistiques, artistiques, architec-turales et patrimoniales.

L’architecture au Cameroun est bien connue des spécialistes, car la position géographique de ce pays, au carrefour d’importantes civilisations de l’Afrique noire fait que s’y côtoient les populations Bantoues du Sud, Sahéliennes et Soudanaises au Nord. Ces constructions témoignent d’une recherche artistique évidente, tant par le choix de leur implantation dans le site naturel que dans la maîtrise de la forme et le souci du détail.

Le Cameroun, synthèse des cultures de l’Afrique, possède une architecture vernaculaire (de forêt, de savane, de montagne, etc...) d’une richesse exceptionnelle. Royale ou paysanne, elle atteste le savoir-faire de civilisations à l’originalité conservée et le génie artistique des artisans bâtisseurs. Le Cameroun offre aussi un des registres architecturaux coloniaux les plus variés de l’Afrique.


Une Culture Menacée

Pays en mutation, tradition et modernité coexistent. On continue à construire selon des techniques transmises de génération en génération. Ces techniques dites traditionnelles s’approprient elles-mêmes certains éléments de la modernité et la référence à la tradition prend des formes plus allusives.


Patrimoine Vernaculaire en Décadence

A l’exception de quelques bâtiments, l’état du bâti dans les villes et villages est vétuste, souvent dégradé. Du bambou pourri à la tôle ondulée, dégradée sous l’action des intempéries, le paysage que nous observons donne une image pauvre aux chefferies alors que jadis, c’était le quartier le plus riche, le plus beau de la ville et du village. De nos jours on assiste au Cameroun à une véritable uniformisation architecturale, et ceci avec la bénédiction des responsables de la société camerounaise, ainsi que de certains professionnels de l’acte de bâtir.


Les Facteurs de Transformation

le désir de la modernité
  • la gestion archaïque des chefferies, des palais coloniaux

  • l’absence d’une politique nationale visant à valoriser le patrimoine vernaculaire et colonial

  • la recherche de la modernité : aujourd’hui cette recherche se traduit en architecture par un abandon des matériaux locaux (paille, bambou, bois) jugés pauvres en comparaison avec les performances de la tôle ondulée, des murs en béton.



Le déclin des valeurs traditionnelles
On constate qu’il y a au Cameroun une absence de politique de conservation et de valorisation de l’architecture vernaculaire. On dirait que l’on est dans une société où ses fils assistent, sans véritable réaction à la disparition de l’essence de leur culture.


Plaidoyer

Il est extrêmement urgent que l’ICOMOS et l’UNESCO s’investissent pour qu’une solidarité internationale le concrète en matière d’inventaire et de politique de conservation, de protection et de promotion du patrimoine puisse voir le jour rapidement en Afrique.


ICOMOS Cameroun




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Dernière mise à jour: 30/06/2003 - Web map - Web design - webmaster@icomos.org